jeudi 17 mai 2012

Compte rendu critique : Felicidad de Jean Molla



Felicidad, la ville du bonheur ?

« Depuis l’instauration de la présidence à vie, l’utopie est devenue réalité. Désormais, seuls prévalent l’intérêt et le bonheur des Citoyens ! »
Felicidad est une charmante petite ville, capitale de la Grande Europe où le bonheur est un droit et un devoir. Mais que devient celui-ci lorsque des parumains, conçus pour servir les humains se révoltent et s’enfuient dans les enclaves de Felicidad ? Ces sortes d’androïdes peuvent penser librement, ce qui signifie un grave danger pour la société !
Le président ayant peur que les Delta 5 ne prennent le pouvoir, engagera Alexis Dekcked, un flic d’exception, pour retrouver ces parumains avant que le pire ne se produise.
Qui se cache derrière le meurtre du ministre du Bonheur obligatoire ? C’est l’une des nombreuses questions que se posera Alexis surtout lorsque ce dernier retrouve, sur le lieu de crime, un comprimé de Neurodyne. Ce n’est surement pas un Delta 5 qui laisserait tomber cette saloperie. Ce sont donc des humains pur jus qui essaient de coller cet assassinat sur le dos des Delta 5. Mais qui ?
Alexis peut-il avoir confiance en cette parumaine dont il est tombé amoureux ?
Cet enquêteur exceptionnel se rendra vite compte que les Delta 5 qu’il pourchasse sont dotés de compétences beaucoup plus élaborées que les autres parumains qu’il connaît déjà. En effet, ils ont été conçus dans un but bien précis qu’Alexis tentera de découvrir !
Au fil de l’enquête, Alexis doutera même de ses propres origines … Lui aussi est-il un parumain ?
Son enquête le conduira d’ailleurs à des vérités qu’il n’aurait peut-être jamais dû mettre à jour …

Jean Molla pour ceux qu’ils ne le connaissent pas …

Jean Molla est né en 1956 au Maroc. Il a été professeur de guitare mais aussi de français ainsi que guide de musée. Il commencera par écrire de courtes histoires pour les enfants et des poèmes. Ensuite, il écrira de nombreux romans autant pour ados que pour adultes et aussi, des albums.
Concernant Felicidad, Jean Molla a voulu accentuer notre société nous mettant en garde nous, citoyens, pour ne pas tomber dans l’excès. En effet il dit : « Felicidad n’est en définitive que le miroir déformant de notre société. Il ne reste à espérer que ce que j’y décris restera de l’ordre de la fiction.

A savoir !

I.                   Le titre 
Petit clin d’œil à la langue hispanique ; Felicidad signifie « bonheur » en espagnol.
Felicidad est en effet un monde où le bonheur est un devoir. « Il n’est pas un état d’esprit. Il ne naît ni d’une quelconque disposition naturelle, ni du hasard, encore moins de la chance. Le bonheur est politique ! Il participe d’une dynamique qui unit chaque Citoyen à l’Etat. Le bonheur, enfin, et quoi qu’en pensent certains, se décrète ! »

II.                Le genre :
Comme nous le présente la quatrième de couverture, Felicidad est un roman d’anticipation entre le polar et la science-fiction. En effet, Jean Molla nous dresse le portrait d’une société dans un avenir éloigné en nous montrant les avancées scientifiques du futur.  Notamment par des termes qui n’existent pas (encore ?) ; génétest (test génétique permettant de différencier les humains des parumains), sécuricam (caméra de sécurité contrôlée par le ministère de la Sûreté intérieure, parumain (organisme humanoïde issu du génie génétique.), etc.

Ce roman est une mise en question de notre époque et du monde actuel. C’est également un récit d’anticipation dans le sens où nous sommes dans un futur qui a pour but une fonction prévisionnelle voire un pouvoir divinatoire.
En effet, ce roman nous fait prendre conscience qu’avec toutes les avancées scientifiques, nous finirons peut-être dans un monde où nous serons entourés de parumains ou autrement dit des esclaves de métal. C’est excessif, certes,  mais c’est pour mieux nous montrer ce qu’il se passerait si des découvertes technologiques et génétiques étaient réalisées sans restriction.

Enfin, un polar car tout au long du roman nous sommes embarqués dans l’enquête que mène Alexis sur l’assassinat du ministre du Bonheur obligatoire, le meurtre du généticien génial, Choelcher.

III.             Les thèmes abordés :
La grande question que se pose le roman est l’Etat peut-il se porter garant du bonheur des uns en sacrifiant les autres ? Il se pose aussi la question de la condition humaine et donc de l’esclavage (les parumains).


Merci Philip K. Dick !

Jean Molla rend hommage aux adaptations cinématographiques des textes de K. Dick. En effet, il y a une monstrueuse ressemblance entre Felicidad et le film de Ridley Scott ! Dans le film, il s’agit de Rick Deckard, un agent spécial qui tombe amoureux d’un androïde nommé Rachael. Dans cette histoire, l’entreprise Tyrell Corporation produit des androïdes travaillant pour les planètes voisines et Deckard doit trouver et éliminer ceux-ci qui essaient de revenir sur la Terre. Cela ne vous rappelle rien ?
Une dédicace de l’auteur avant de débuter le roman qui fait d’ailleurs sourire « En hommage à Philip K. Dick et à Ridley Scott, évidemment. »

Conclusion

Je ne suis pas très friande de roman de science-fiction, mais celui-ci m’a particulièrement plu. Ce que j’ai apprécié c’est qu’il y avait une enquête (J’adore les romans policiers !), c’est ce qui m’a permis de plonger dans le livre et de frémir face à un suspense constant. De plus, mêlée à l’enquête, l’histoire d’amour entre Alexis et la parumaine m’a beaucoup touchée. En outre, ce roman m’a fait réfléchir car lorsqu’on y pense, ce n’est pas tellement un futur lointain et celui-ci est d’ailleurs bien anticipé quand nous voyons ce que le monde crée de nos jours (Les robots japonais par exemple). Comme Jean Molla, nous n’avons plus qu’à espérer que tout cela reste de la fiction !



Bibliographie :

- MOLLA J. , Felicidad, Gallimard Jeunesse, 2005.
- JAMINON C. , Cours de littérature générale, 1ère année (Haute école Charlemagne, Les Rivageois).


9 commentaires:

  1. Un excellent roman pour la jeunesse, je partage complètement ton opinion !

    RépondreSupprimer
  2. bonjour, ce livre est un livre de merde. jaime aussi lais bites. orevoir. bises. MICHELLLLLLLLLEEE

    RépondreSupprimer
  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  4. ce livre est tres violent. je le deconsseille au plus jeun car cais trais violent. jaime les bytes aussi. Aurevoir. a JAmais

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme t'est une bite c'est évident que tu l'ai mais bref je le recommande sincèrement c'est hyper beau i like it

      Supprimer
  5. quelqu'un peut m'expliquer l'histoire svp

    RépondreSupprimer