vendredi 23 mars 2012
Les enfants terribles de Jean cocteau ...
C’est l’histoire d’une relation quasi-incestueuse entre un frère et une sœur qui se sentent protégés dans leur chambre, « leur île déserte », leur refuge. Cette chambre sera aussi une sorte de sanctuaire ou se célèbre l’amour mais aussi la mort.
Les enfants sont souvent cruels entre eux d’où le titre de ce roman.
Un jour, lors de la récré, Paul est touché par une boule de neige contenant une pierre lancée par Dargelos, le meneur, l’idole de Paul. Il se fait soigner par sa sœur et ni l'arrivée de Gérard, ami de Paul et amoureux d'Elisabeth, ni celle d'Agathe, amie d'Elisabeth et amoureuse de Paul, ne parviendront à les sortir de cette relation plus que fusionnelle.
Elisabeth appartient à Paul et celui-ci appartient à Elisabeth. Elle mentira même à Paul à propos des sentiments qu’Agathe a pour lui. Quand Mickael, le mari d’Elisabeth meurt, Paul se dira que même le destin fait tout pour que sa sœur n’appartienne qu’à une seule personne ; lui.
« Encore quelques secondes de courage et ils aboutiront où les chairs se dissolvent, où les âmes s'épousent, où l’inceste ne rôde plus » (fin du livre, mentionnant Paul et Elisabeth).
J’ai trouvé ce livre étrange. Je n’irai pas jusqu’à dire que je n’ai pas aimé mais ce roman m’a dérangée. La fin m’a beaucoup marquée et je finirai par un extrait de cette fin symbolique mais triste …
« Les moribond s’exténuait. Il se tendait du côté d’Elisabeth, du côté de la neige, du jeu, de la chambre de leur enfance. Un fil de la Vierge le reliait à la vie, attachait une pensée diffuse à son corps de pierre. Il distinguait mal sa sœur, une longue personne criant son nom. Car Elisabeth, comme une amoureuse retarde son plaisir pour attendre celui de l’autre, le doigt sur la détente, attendait un spasme morte de son frère, lui criait de la rejoindre, l’appelait par son nom, guettant la minute splendide où ils s’appartiendraient dans la mort. Paul, épuisé, laissa rouler sa tête. Elisabeth crut que c’était la fin, appuya le canon du revolver contre sa tempe et tira. »
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Je n'ai pas lu ce livre, Lory... mais tu m'intrigues, et cette fin est très troublante... Un suicide d'enfants, est-ce cela qu'il se passe ? Il faudra que je jette un oeil sur cette oeuvre...
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